Les premiers ordres faciles à apprendre au chiot : éducation canine pas à pas
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Comprendre l’importance de l’éducation dès le plus jeune âge
L’éducation d’un chiot commence dès son arrivée à la maison. Contrairement aux idées reçues, il n’est jamais trop tôt pour commencer à enseigner les bases à un jeune chien. Au contraire, c’est pendant les premières semaines que le chiot est le plus réceptif à l’apprentissage, grâce à une période de socialisation et de développement cognitif intense. Lui apprendre les ordres de base dès le début permet non seulement d’instaurer une relation saine et équilibrée entre le maître et son chien, mais aussi d’assurer sa sécurité et celle des autres.
De plus, un chiot bien éduqué est plus serein, plus sociable, et plus facile à intégrer dans la vie quotidienne. Cela évite des problèmes de comportement futurs (fugue, agressivité, anxiété, aboiements excessifs…). Les ordres simples sont donc la première brique d’un socle éducatif solide.

La constance et la patience : deux piliers essentiels pour l'éducation du chiot
Pour qu’un chiot comprenne ce qu’on attend de lui, il faut de la régularité. Répéter les mêmes consignes, avec les mêmes mots et le même ton, permet d’ancrer les bons comportements. Il est aussi indispensable d’adopter une attitude cohérente : on ne peut pas tolérer un comportement un jour, et le réprimander le lendemain.
Le chiot ne fait pas de « bêtises » pour vous embêter, mais simplement parce qu’il explore son environnement ou ne comprend pas encore les règles. Chaque apprentissage demande du temps. L’objectif n’est pas de « dresser », mais d’éduquer avec bienveillance.
Le renforcement positif, la méthode la plus efficace
Les éducateurs canins professionnels s’accordent à dire que le renforcement positif est la méthode la plus efficace et la plus respectueuse. Il s’agit de récompenser le bon comportement par une friandise, une caresse ou une parole encourageante, plutôt que de punir les erreurs. Cela renforce l’envie du chiot de coopérer.
Utiliser de petites friandises saines est un excellent moyen d’associer l’apprentissage à une expérience agréable. Le jouet ou la voix peuvent également devenir des renforçateurs puissants selon le caractère du chien.
Ordre n°1 : Le rappel – « Viens »
Pourquoi c’est l’ordre le plus important
Le rappel est l’ordre fondamental pour la sécurité du chien. Un chiot qui revient à l’appel évite les accidents (routes, conflits avec d’autres chiens, perte en balade…). C’est également la base de la liberté future : un chien qui a un bon rappel pourra évoluer en longe, voire en liberté dans certains espaces.
Comment l’enseigner pas à pas
- Commencez dans un environnement calme (à l’intérieur, sans distraction).
- Placez-vous accroupi et appelez le chiot par son prénom suivi du mot « viens » avec une voix enjouée.
- Dès qu’il s’approche, récompensez généreusement.
- Recommencez en augmentant petit à petit la distance.
Il est important de ne jamais gronder un chiot qui revient, même s’il a mis du temps : cela casserait l’envie de revenir.
Ordre n°2 : La marche en laisse – « Au pied » ou « doucement »
Préparer le chiot à la promenade
La marche en laisse est essentielle pour les sorties en toute sécurité. Un chiot qui tire ou zigzague devient vite difficile à promener. Il est donc important d’intégrer très tôt les bases d’une marche apaisée.
Méthode douce pour débuter
- Utilisez une longe ou une laisse légère.
- Avancez quelques pas et récompensez dès que le chiot reste près de vous.
- Stoppez-vous s’il tire, reprenez seulement lorsqu’il se calme.
- Utilisez des ordres clairs : « doucement », « au pied ».
Pensez à bien choisir un harnais confortable, notamment ceux disponibles en boutique, pour éviter les blessures et favoriser une bonne posture.
Ordre n°3 : Le « Assis »
L’un des ordres les plus simples à enseigner
« Assis » est souvent le premier mot que le chiot apprend. Il est très utile pour canaliser l’excitation (avant de manger, de sortir, de jouer), mais aussi pour amorcer d’autres apprentissages.
Étapes pédagogiques
- Tenez une friandise au-dessus de la tête du chiot.
- Avancez-la lentement vers l’arrière : cela le pousse naturellement à s’asseoir.
- Dès qu’il pose les fesses, dites « assis » et récompensez immédiatement.
Cet ordre peut être répété plusieurs fois par jour, sur de courtes séances de 3 à 5 minutes.
Ordre n°4 : Le « Pas bouger »
Apprendre l’autocontrôle
« Pas bouger » permet de renforcer le contrôle de soi chez le chiot. Il est utile pour éviter qu’il fonce vers la porte, la gamelle, ou un autre chien. Cet ordre demande davantage de temps mais s’avère très bénéfique.
Comment le mettre en place
- Demandez d’abord « assis ».
- Tendez la main paume vers lui et dites « pas bouger ».
- Reculez d’un pas. S’il reste en place, félicitez.
- Allongez progressivement la distance et le temps.
La constance est ici cruciale, et les progrès doivent être graduels. Certains accessoires comme les tapis de travail ou zones de repos aident à matérialiser l’espace de contrôle.
Ordre n°5 : « Non » ou « Stop »
Pour poser les limites
Il ne s’agit pas d’un ordre de punition, mais d’un mot d’interruption. « Non » ou « stop » permettent de rediriger l’attention du chiot vers un comportement acceptable. Il est crucial d’utiliser un ton neutre et ferme, sans crier.
Bonnes pratiques
- N’utilisez jamais le mot « non » comme un cri de colère.
- Combinez-le à une redirection : par exemple, « non » quand il mord une chaussure, puis donnez un jouet.
- Récompensez le bon comportement juste après.
Les erreurs fréquentes à éviter
Trop de stimulation à la fois
Un chiot ne peut pas apprendre plusieurs ordres simultanément. Il vaut mieux consolider un ordre avant de passer au suivant. Trop d’informations le fatiguent et nuisent à l’efficacité.
Punir les mauvais comportements
La punition n’enseigne pas l’alternative. Plutôt que de punir, ignorez les comportements indésirables quand c’est possible, et renforcez ceux que vous souhaitez encourager.
Incohérence des membres du foyer
Toute la famille doit utiliser les mêmes mots et les mêmes règles. Un chiot sera confus si une personne accepte qu’il monte sur le canapé, tandis qu’une autre l’interdit.